à brûle pourpoint ?

photo©vincent3m 2007
Je ne sais pas si vous avez entendu sur une radio française, ce grec interviewé  à l'occasion des incendies qui dévastent tout le Péloponnèse. Il était en colère le garçon : "Oui, je prends ma voiture et je cherche celui qui a mis le feu. Si je le trouve, je le tue et après je le brûle.".
Cela m'a rappelé un vieux corse que j'avais croisé en 2003 sur le GR20. A l'époque, il y avait aussi un incendie dans la vallée de la Gravone du côté de Vizzavona. Il m'avait dit que les feux de forêts étaient inadmissibles, et il avait conclu très calmement en déclarant :"Ils ne sont pas assez sévères ! Pas assez sévères ! Ils les relâchent tout de suite, c'est dramatique ! On n'a pas le droit de brûler des forêts centenaires ! Parfois..., il vaut mieux tuer un homme que laisser brûler une forêt !"
C'est intéressant cette propension qu'ont les gens de vouloir d'abord éliminer la source directe de problèmes. Finalement c'est poser un regard plein d'espoir  sur le genre humain... Ben oui quoi ! Si on élimine tous les affreux et méchants, on sera drôlement bien entre nous hein ? Sauf qu'il paraît que des malades comme les incendiaires, les pédophiles, les tyrans et autres détraqués du bulbe, il y en a de plus en plus et on les soigne de moins en moins. Le nombre de places en secteur psychiatrique a considérablement baissé ces dernières années contrairement aux incarcérations... Pourrait-on oser alors une question ? :"Et si la sanction ne faisait pas peur aux plus détraqués parce que justement ils sont détraqués hein ?"