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La Lésion d'Honneur
29 novembre 2020

L'ouverture selon saint Bobby

29nov

photo©vincent3m

La Lésion d'Honneur de la semaine offre un gros paquet de nostalgie à Bobby Ménard, ancien dictateur... oupsss directeur de Reporter sans Frontières (voir ici : "Brauman " continue de déplorer l’autoritarisme de Robert Ménard et la "dictature domestique", qu’il fait, selon lui, régner sur RSF. "), actuel homme fort de la mairie de Béziers, et futur dictateur de la république du moins le rêve-t-il ! (ici) Un gros paquet de nostalgie parce que c'est le péché mignon de Saint Bobbyy ! Voui voui voui ! Il adore ça et il s'en rendrait presque malade ! (Oui, bon en fait, ce sont surtout les autres qu'il rend malade à force de le voir se goinfrer de cette nostalgie souvent très malodorante.) Nous avons eu droit à son regret de l'Algérie Française, (papa OAS avait bien fait la leçon) lorsqu'il débaptisa la rue du 19 mars pour lui donner le nom d'un général putchiste pro Algérie française (ici). Nostalgique aussi de l'esthétique de son enfance, il gratifie les habitants de SA ville d'affiches rétro (par exemple pour la féria) 

féria1 féria2

bannissant l'esthétique un peu plus contemporaine qui prévalait jusqu'alors :

féria3

et qui, vraisemblablement, représentait pour lui le summum de l'art dégénéré honni par certains politiques en d'autres temps. Donc voilà-t-y pas que le sale gosse mal vieilli se prend à rêver de faire à l'échelle de la France ce qu'il a toujours fait dans ses activités. Admirateur sincère de certains dictateurs ... oupssss dirigeants, depuis longtemps (il a quand même accepté de travailler au Qatar, pays à démocratie variable s'il en est jusqu’à ce que son échec dans l’obtention du pouvoir personnel sur le Centre d'accueil des journalistes à Doha le pousse à partir !-ici -) il clame maintenant son admiration pour les leaders polonais et hongrois. (ici) "Vivement qu'on ait un régime un peu plus autoritaire qui sache taper du poing sur la table" Non mais c'est vrai quoi merdre ! Evidemment, Saint Bobby se fiche comme de sa première merguez des Droits de l'Homme chez  Duda ou Orban ! D'ailleurs en parlant des droits de l'Homme, on peut aussi regarder ceux de la femme en Pologne : ce n'est que grâce à une énorme mobibilisation des citoyens "qu'après la décision du tribunal constitutionnel du 22 octobre rendant l’avortement quasiment illégal, le gouvernement polonais, profondément embarrassé par la tournure des événements, cherche une échappatoire." (ici) Sur un plan plus général, l'opposant Karol Modzelewski affirme qu'on assiste dans son pays à un "véritable naufrage de la démocratie" (ici). Le discours est loin d'être nouveau et en rappelle d'autres : Stanislas Pieta, député a par exemple fustigé : "les communistes, ceux qui méprisent la tradition catholique, ceux qui ne sont pas des patriotes, ceux qui apportent les maladies du monde occidental dégénéré comme les couples homosexuels, l’euthanasie, l’avortement." Pour ce qui est de la Hongrie la situation n'est pas plus reluisante : droits des femmes, des minorités, droits de l'Homme, accès au logement, liberté d'expression, liberté d'association, recours à la force notamment pour les réfugiés.... Amnesty International dresse une liste sans fin des atteintes aux libertés fondamentales. Mais Saint Bobby s'en tape : "arrêtez de nous gonfler avec la démocratie participative !" et il s'y voit déjà : "Quand je serai président de la République on en reparlera.... [Il y a ]besoin d'un type autoritaire et mal élevé à la tête de l'État." (toujours ici) Ah ben c'est sûr qu'avec ce genre de discours, il va ratisser large chez les nostalgiques un peu brunâtres le Bobby. Mais il faudra peut-être qu'il s'achète de plus gros gants de boxe parce que face à lui, l'adversaire n'est pas en reste ! Le ManuManu Macroncron fait quand même assez fort sur le terrain de footage de gueule non ? Mais, bon, Bobby a pris un demi-centimètre d'avance quant à l'ouverture du pays sur le monde, l'accueil des réfugiés, l'asile politique: eh oui ! Il a déjà prévu les parpaings ! Il les aurait rachetés à Donald qui n'a pas pu contruire son mur mexicain en entier ! De plus, refusant, mais pas trop, le culte de la personnalité que Bobby voue à Ménard, nos confrères de Voleurs Actuels nous affirment qu'il aurait déjà fait imprimer sa devise proverbiale : "S'il beugle à la Saint Ménard, il beuglera trente jours plus tard sauf si Saint Bobby lui coupe l'herbe sous le pied, la tête, et plus si affinités.

Sur ce on est dimanche jour du Saigneur et le gamin mal élevé ne s'est pas encore rendu compte que ça tombait encore en fin de semaine si bien qu'on va pouvoir en profiter à moins de vingt kilomètres et gare aux tartes au citron si tu dépasses d'un mètre, pas vrai Michel Zekler ?

 

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Commentaires
L
Merci l'ami ! Le positionnement de l'individu sur la ligne de départ de la prochaine course au château semble se préciser dangereusement !
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J
J'ai commis un court article pour EVAB qui rejoint tout à fait ton billet dominical :<br /> <br /> <br /> <br /> Ménard : la dérive vers une idéologie fascisante<br /> <br /> <br /> <br /> "Un président autoritaire remettra à leur vraie place les corps dits intermédiaires (syndicats, partis). Il dirigera la nation pour le peuple, et directement avec lui"<br /> <br /> Tweet de Robert Ménard le 26 novembre 2020<br /> <br /> <br /> <br /> Petit commentaire de texte…<br /> <br /> <br /> <br /> On savait Robert Ménard autoritaire mais on avait encore quelques doutes sur son adhésion aux thèses fascisantes.<br /> <br /> <br /> <br /> En premier lieu, la "remise à leur place" des syndicats et partis est une caractéristique des pouvoirs ultra-autoritaires, des mouvements fascistes et nazis : la lutte pour la disparition des syndicats en est une constante et le discrédit jeté sur les partis constitue une stratégie d'accession au pouvoir et de gouvernement sans partage.<br /> <br /> <br /> <br /> Ensuite, le président devrait, selon Robert Ménard, notre contempteur de la démocratie et des fondamentaux républicains, "diriger la nation pour le peuple et directement avec lui" ; on reconnaît là le lien direct et mythique que le chef espère nouer avec son peuple ; cette relation est de la nature de celle que Mussolini et Hitler ont instaurée avec "leur" peuple.<br /> <br /> <br /> <br /> Un pays, un peuple, un chef…(1)<br /> <br /> <br /> <br /> Enfin, on soulignera, pour le commentaire stylistique, l'utilisation de l'indicatif ("un président remettra" ; "il dirigera la nation") au lieu d'un conditionnel qui aurait signifié que le propos relevait d'une hypothèse que Robert Ménard appelle de ses vœux mais qui n'est heureusement pas inscrite dans un quelconque "destin" de la France.<br /> <br /> <br /> <br /> *<br /> <br /> * *<br /> <br /> <br /> <br /> "Pardon de vous le dire", Robert Ménard, mais les syndicats existent, comme les partis politiques, et, dans leur immense majorité, ils continueront de s'opposer à toute dérive fascisante quel qu'en soit leur promoteur.<br /> <br /> <br /> <br /> (1) en allemand : Ein Land, ein Volk, ein Fürher<br /> <br /> <br /> <br /> JC<br /> <br /> 28 novembre 2020<br /> <br /> <br /> <br /> Bon jour du saigneur à toi !<br /> <br /> <br /> <br /> Amitiés.<br /> <br /> <br /> <br /> Joël
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