Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Lésion d'Honneur
9 février 2011

échafaudages ?

elucubrations

photo©vincent3m

On peut échafauder de savantes théories et s'offusquer de beaucoup de choses, mais il me semble qu'on devrait peut-être aussi garder la mesure des choses et des événements. Pour tout vous dire, j'ai un peu tordu le nez en lisant le titre de l'article qu'on venait de m'envoyer : "Tunis ? Non Anduze, dans le Gard !" Bon d'accord, je reconnais qu'il s'agit du Haut-Gard et qu'à ce titre il doit bien y avoir un peu de sauvagerie africaine dans le coin mais quand même ! L'article commençait comme ça : "ça se passe dans le Gard à Anduze. Imaginez le gendarme avec un flingue à   la place des lacrymo et là ça vous rappelle des images qu'on voit à la   télé en ce moment : ça fait froid dans le dos !" Vous en avez entendu parler j'imagine ?! C'est raconté ici : et vous pouvez vous faire une idée de ce qui s'est passé en regardant la vidéo ICI  ! Il n'est certainement pas question pour moi de justifier ce qui a été fait à Anduze par les pandores ce jour là mais de relativiser, simplement relativiser. Tout d'abord, relativiser parce que justement, les CRS n'avaient pas de fusils mais des lacrymos ! La différence est de taille et il ne sert pas à grand chose d'essayer de se faire peur "Oulala, tu te rends compte s'ils avaient eu des chars d'assaut ce qu'ils auraient pu faire !" "Maaaa ! Tu te rends compte, c'est bandant, on a failli mourir... oh ben si, s'ils avaient tiré avec les fusils qui sont restés dans la caserne, on serait peut-être morts hein ?!" En Tunisie, ils avaient des armes et il y a eu des morts, certainement beaucoup plus que ce qu'on accepte de nous dire. C'est une question de respect pour ces morts et bien sûr pour les vivants qui ont défendu autre chose que leur communauté de communes. Je ne critique absolument pas cette manifestation qui a, effectivement, été réprimée de façon débile parce que le camp d'en face était particulièrement inoffensif !  Je trouve d'ailleurs très émouvante la lettre ouverte au commandant Warrion de Louis Jullian, vigneron qui a été frappé, ce jour là, par le dit commandant (voir le lien ci-dessus). Il me semble pourtant que crier au "loup-nazi" (on entend le mot chez les manifestants) dans ces circonstances est faire peu de cas des autres bavures qui ont été beaucoup plus graves dans d'autres manifestations françaises cette fois. Maintenant, il faut savoir que les flics ont pour ordre de faire dégager les voies de chemins de fer très vite ! Quelles que soient les personnes en face, âgées, très jeunes ou autres. Que l'on s'offusque, oui ! Oui ! Oui ! Mais surtout que l'on remette tout à l'échelle : pour cette petite manif. les condés auraient très bien pu procéder à des déménagements "à la main". Ils ont choisi les gaz lacrymos ! Contrairement à ce que pourraient laisser croire les titres, ce n'est pas tant "l'horreur" de la répression ce jour là qui est à dénoncer mais bien la possibilité de dérapages permanente qui a déjà et qui pourra encore occasionner de graves blessures ou même pire. C'est le prix de la crédibilité non ?

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité